LA QUALITÉ DES HAUTES ÉCOLES HÔTELLIÈRES DE GENÈVE ET ZURICH
EHG et HFZ sous la loupe avec la directrice Susanne Welle

À la tête de l'«Ecole Hôtelière de Genève ES» et de la «Belvoirpark Hotelfachschule Zürich», Susanne Welle apporte un grand savoir-faire et une riche expérience dans l'hôtellerie-restauration, que ce soit en Suisse ou à l'étranger. Elle est en outre spécialiste dans le domaine de la formation, où elle est aujourd'hui active.

Comment jugez-vous la situation de formation de votre branche en Suisse?
«C’est une formation de haute qualité qui est reconnue internationalement. Toutefois, il nous faudrait une revalorisation de titre pour le diplôme ES, respectivement un changement d’intitulé, à savoir <Bachelor professionnel>, comme dans nombreux autres pays».

Quelle sont les investissements / contributions pour la formation en Suisse? Comment sont promus les activités et quelle est le financement de l’enseignement supérieur?
«Les contributions sont avant tout attribuées aux universités et aux Hautes écoles spécialisées. Le financement des écoles supérieures est jugé insuffisant et un manque de transparence du financement est constaté. Il sera judicieux d’harmoniser le financement des formation "tertiaire A" et "tertiaire B". Nous bénéficions de subventions de l'État de Genève».

Avez-vous des souhaits, des idées pour le futur?
«Il faut vivre avec son temps, oublier le passé et aller de l’avant. Une harmonisation EHG/HFZ; organiser des semestres d’échange et un Bachelor professionnel. Dès septembre nous allons proposer des études en cours d’emploi à Zurich».

Quelle est le cursus dans les deux écoles?
«Jusqu’au début 2022 très différent. Dès février les écoles auraient des cursus similaires: 6 semestres: dont 6 mois d’enseignement théorique et 6 mois d’enseignement technique (au total 3 ans). L’HFZ (Hotelfachschule Zürich) est plus focalisé F&B. L’objectif de chaque école est similaire mais pas identique. Il est important que chaque école garde son identité (ADN)».

Quelle est la typologie des étudiants ? Plus de femmes ou d’hommes? Origine?
«Il y a une grande différence; À l’EHG la plupart des étudiants disposent d’une maturité (Baccalauréat) et la partie restante est titulaire d’un CFC. À l’HFZ c’est le contraire. Nous comptons autant de femmes que d’hommes parmi nos étudiants. Origine: Suisse, pour la plupart».

Quelles sont les conditions d’admission?
«Disposer d’une maturité (Baccalauréat) ou d’un CFC. Le cursus généraliste est composé de six semestres dont trois de stages et trois de théorie, alors que le cursus professionnel se compose d’un semestre de stage et trois de théorie. Les membres de GastroSuisse bénéficient d’une réduction de 15% sur l’ensemble des frais de formation».

Combien d’étudiants et de collaborateurs y-t-il à Genève et à Zurich?
«L’EHG était fondée à Neuchâtel en 1914 et en 1951 l’école s’installe à Genève. L’EHG peut accueillir 300 étudiants (150 en étude à l’école & 150 en enseignement pratique). L’HFZ a une capacité plus grande; et avec un nouveau programme le nombre des étudiants peut pratiquement doubler. À ce jour l’EHG compte 70 collaborateurs (incl. Vieux-Bois) et 81 collaborateurs à l’HFZ (incl. le restaurant de Belvoirpark)».

À Genève les étudiants ont la possibilité de pratiquer au restaurant Vieux-Bois ainsi qu’à l’Hôtel Ramada. Quelles sont les possibilités à Zurich?
«Les étudiants ont la possibilité de pratiquer au restaurant s’B et de Belvoirpark restaurant. Dans le futur, ils auraient également la possibilité de pratiquer le HK à l’Hôtel Ramada pendant leur semaine d’échange à Genève».

Les travaux de rénovation ont pu être terminés à Genève en janvier 2021. Avez-vous des projets pour Belvoirpark?
«Le projet de rénovation pour le restaurant de Belvoirpark est planifié pour 2025».

Quel est le taux de réussite à l’EHG et à l’HFZ?
«En 2020 le taux de réussite à l’EHG était à 91% et à l’HFZ à 87%. Les chiffres pour 2021 ne sont pas encore connus».

Beaucoup de diplômés ont fait carrière et occupent une fonction de cadre, ceci dans le monde entier. Ceci grâce à un enseignement de qualité.
«C’est juste, et les possibilités sont sans fin: M. Bruno Lustenberger, membre du Conseil de GastroSuisse, Fred Feldpausch, propriétaire de plusieurs restaurants au Tessin, Gilles Marmy, COO de Palexpo à Genève, Alessandro Cresta, Directeur général de l’Hôtel du Palais à Biarritz».